samedi 12 août 2017

Alerte en protection de l'enfant

MAJ de la page : Droits sexuels / Ariane Bilheran



Interview d'Ariane Bilheran, Dr. en psychopathologie, Droits sexuels : un projet pervers et totalitaire sur l'enfant ? (juillet 2017)

[Confusion et inversion des termes "sexué" et "sexualisé". 
Un enfant naît sexué, avec le sexe d'un garçon ou d'une fille, sauf anomalie, et non pas sexualisé. La sexualité génitale est le fruit d'une maturation. Il ne peut y avoir de consentement à un acte sexuel de la part d'un enfant puisqu'il n'est pas en mesure de penser cet acte. Sexualisé un enfant, avec ou sans violence physique, est un acte pédocriminel, portant gravement atteinte à l'intégrité psychique de l'enfant.

Avec la Théorie du genre et les Droits sexuels on est en pleine inversion. Les enfants sexués ne le sont plus, ils ont à choisir leur sexe, mais sont sexualisés dès la naissance étant des personnes comme les autres, avec des Droits sexuels et une Education sexuelle pour les y préparer.

Nulle part dans le texte il est fait mention de pédophilie ou pédocriminalité, ni de mineur sexuel, au contraire on parle de ne pas faire de l'âge une discrimination. On mentionne ainsi une "capacité [sexuelle] évolutive de l'enfant", dont il faut tenir compte pour l'exercice de ces Droits sexuels.
C'est la porte ouverte à toutes les interprétations et à toutes les dérives pédocriminelles].




Interview d'Ariane Bilheran, Dr. en psychopathologie, Droits sexuels (juillet 2017)

A propos de son livre : Ariane Bilheran, L'imposture des droits sexuels ou la loi du pédophile au service du totalitarisme mondial, 2017
Commande sur Amazon : L'imposture des droits sexuels : Ou la loi du pedophile au service du totalitarisme mondial

Pétition contre les Droits sexuel, par le Pr. Maurice Berger : SIGNEZ ICI

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Alerte en protection de l’enfant : ce « petit pervers polymorphe » que le NOM souhaite (ré-) éduquer
Philippe Vergnes, le 19 juillet 2017 - Perversions narcissiques et psychopathies 


« L’enfance a des manières de voir, de penser, de sentir qui lui sont propres, rien n’est moins sensé que d’y vouloir substituer les nôtres. »
(Jean-Jacques Rousseau, 1761, Julie ou La nouvelle Héloïse)

Ce titre vous choque ou vous interpelle ?

Avant de porter un quelconque jugement, asseyez-vous tranquillement, prenez le temps de respirer calmement et de lire cet article jusqu’au bout avec toute l’attention requise pour bien appréhender ce sujet, car l’affaire est grave et les informations dispensées ici émanent toutes d’institutions ou d’organismes officiels tel que l’ONU (UNESCO), l’OMS, l’Europe, le ministère de l’Éducation nationale, le ministère de la Santé etc. ou d’associations qui ne fonctionnent que grâce aux subventions provenant de nos impôts.

Ceci précisé, il me faut dire un mot sur les circonstances dans lesquelles cet article a été rédigé. Cela fait maintenant près d’une dizaine d’années que j’échange avec diverses personnes sur la question d’un mouvement totalitaire qui se déploie dans notre société. Et plus particulièrement avec Ariane Bilheran qui s’est fait une spécialité d’étudier la psychologie et la pathologie du pouvoir. Bien que méconnue, ses travaux sont une référence majeure pour bien comprendre cette problématique (en particulier sur le harcèlement, l’autorité et la paranoïa). Elle vient récemment de faire paraître une somme de vingt ans de recherches sur le harcèlement que j’ai eu l’honneur de préfacer.

Donc, dans le cadre de l’analyse des idéologies qui concourent à installer un « totalitarisme soft » de façon perfide et totalement abjecte, Ariane Bilheran m’a demandé d’investiguer plusieurs textes officiels pour l’aider dans son travail de décryptage et d’étude concernant la nouvelle lubie de tous les gouvernements qui se succèdent depuis le début des années 2000, à savoir, « l’éducation à la sexualité », « dès le plus jeune âge », sur laquelle j’avais déjà écrit un billet qui aurait nécessité un traitement particulier sans être amalgamé avec un autre sujet (cf. « Affaire Dieudonné et théorie du genre, etc. : le harcèlement moral s’institutionnalise » paru le 20 février 2014 sur le site Agoravox).

Ces publications sur « l’éducation sexuelle » sont désormais si nombreuses, qu’il faudrait une « armée » pour toutes les décoder au regard des connaissances scientifiques actuelles dont nous disposons sur le développement psychique de l’enfant. Aussi, ne vais-je ici n’en sélectionner qu’un seul qui me paraît être paradigmatique de toute l’idéologie motivant en haut lieu les programmes d’« éducation sexuelle », « dès le plus jeune âge ». D’autant qu’il me faut être concis, tout en restant très précis, pour ne pas noyer l’essentiel dans un dédale d’informations souvent contradictoires.

Tout d’abord de manière à bien cadrer le propos, que devons-nous entendre par l’expression « dès le plus jeune âge » ?

La réponse est simple. Vous la trouvez dans un communiqué de presse de l’OMS publié sur leur site le 20 octobre 2010 : « Nouvelles recommandations européennes sur l’éducation sexuelle : selon les experts, l’éducation sexuelle devrait commencer dès la naissance » où le docteur Gunta Lazdane[1], conseillère régionale pour la santé sexuelle et génésique[2] au Bureau régional européen, qui a coordonné la rédaction des Standards pour l’éducation sexuelle en Europe, déclare : « La particularité de ces nouvelles recommandations, au-delà du thème abordé, c’est qu’elles insistent sur la nécessité de commencer l’éducation sexuelle dès la naissance. Elles expliquent également les compétences spécifiques que les enfants et les jeunes doivent acquérir, ainsi que les comportements à promouvoir à des périodes déterminées de l’existence. »

On ne saurait être plus clair !

Pourtant, malgré ces déclarations d’intentions, une très grande majorité de gens croient encore que cette éducation n’est qu’une « information » est qu’elle est prodiguée dans « l’intérêt supérieur des enfants ». Nous allons voir ce qu’il en est, textes de base à l’appui. La lecture de ces Standards qui donnent la direction à suivre pour tous les pays européens, est éminemment recommandée, de même que la critique qu’a déjà pu en faire Ariane Bilheran dans son livre L’imposture des droits sexuels ou la loi du pédophile au service du totalitarisme mondial, mais ce ne sont pas ces écrits qui font l’objet de notre examen.

Le document sélectionné et analysé ici est téléchargeable sur le site eduscol.education.fr[3] du ministère de l’Éducation nationale. Il nous a été communiqué suite à une polémique née après les alertes vidéos lancées par Ariane Bilheran le 30 mars 2017 et le 26 avril 2017, rapidement suivies par la vidéo du Pr Maurice Berger le 9 juin 2017 qui s’expriment au nom d’un collectif de professionnels spécialisés dans la petite enfance et l’adolescence. Constitué uniquement de pédopsychiatres, de psychologues cliniciens et autres professionnels exerçant un métier en rapport avec la protection de l’enfance (et non pas de gynécologue-obstétricien, cf. note1, ou autres spécialités médicales du genre qui n’ont strictement rien à voir avec le développement psychique et la protection de l’enfant), cette association a lancé une pétition en ligne accompagnée d’un préambule et d’une lettre explicative du Pr Berger qu’il est utile de lire avant de se prononcer, car cette lettre explique bien la différence entre « éducation » et « prévention ». Deux notions qui sont totalement amalgamées par les programmes d’« éducation à la sexualité ».

Et enfin, avant d’aborder le contenu de ce guide, il convient de dire un mot sur la façon dont la perversion s’infiltre dans nos sociétés. Ce qu’Ariane Bilheran résume dans ses travaux de façon imagée par l’expression « bonbon empoisonné » ou « les trois gouttes d’arsenic dans un litre de lait ». Dans son livre Lti, la langue du IIIe Reich[4], Victor Klemperer écrit : « Le nazisme s’insinua dans la chair et le sang du grand nombre à travers des expressions isolées, des tournures, des formes syntaxiques qui s’imposaient à des millions d’exemplaires et qui furent adoptées de façon mécanique et inconsciente. […] La langue ne se contente pas de poétiser et de penser à ma place, elle dirige aussi mes sentiments, elle régit tout mon être moral d’autant plus naturellement que je m’en remets inconsciemment à elle. Et qu’arrive-t-il si cette langue cultivée est constituée d’éléments toxiques ou si l’on en a fait le vecteur de substances toxiques ? Les mots peuvent être comme de minuscules doses d’arsenic : on les avale sans y prendre garde, ils semblent ne faire aucun effet, et voilà qu’après quelque temps l’effet toxique se fait sentir. »

Les nazis avaient bien compris l’utilité et l’impact des slogans pour propager leur idéologie et Victor Klemperer a parfaitement su saisir l’importance du langage dans cette opération d’emprise et de séduction.

À la façon de Victor Klemperer, nous allons voir en quoi des expressions isolées, des tournures de phrases, des formes syntaxiques, qui se sont imposées dans les programmes d’« éducation sexuelle », sont adoptées de façon mécanique, automatique et inconsciente sans même qu’elles soient critiquées par la majorité des personnes concernées.

Toutefois, compte tenu de la mise en garde formulée avec l’exemple étudié par Victor Klemperer et les aphorismes d’Ariane Bilheran, nous devons bien comprendre que tous les éléments de langage subversifs relatifs à la sexualité infantile sont recouverts de propos mielleux et de principes vertueux destinés à nous faire avaler de minuscules doses d’arsenic sans que nous y prenions garde.

En effet, ce procédé rhétorique, que j’ai déjà évoqué par ailleurs, a connu un fort succès lors des dernières présidentielles françaises. Il consiste à dire tout et son contraire en jouant sur les biais cognitifs (d’attention sélective, de confirmation, de croyance, etc.[5]) de telle sorte que l’auditeur d’un tel message soit inconsciemment porté à croire aux bonnes résolutions énoncées plutôt qu’à s’inquiéter de la légitimité et de l’impact des méthodes appliquées. Et c’est très exactement là que le bât blesse : lorsque l’affaire est rondement menée, personne n’ira plus contrôler la validité des concepts et de leur origine, ni les effets des techniques éducatives employées puisqu’elles seront réputées être dispensées pour le bien des enfants, des personnes et de la société. Or, en matière d’« éducation sexuelle », « dès le plus jeune âge », les effets sont connus d’avance par les véritables spécialistes du sujet : ils se traduisent par un arrêt brutal du développement émotionnel, psychique, voire intellectuel, chez des enfants traumatisés par la rencontre du réel et de l’imaginaire. Ce qui constitue le principe même du « meurtre psychique ». Dit plus simplement, une telle éducation serait une véritable « fabrique à pervers ». On passerait dès lors d’une production « artisanale » (contexte familial incestuel, spécifique et plutôt rare), à une production « industrielle » de pervers (éducation nationale généralisée, et structures socialisantes de l’État).

De quoi nous parle donc ce guide du formateur à l’éducation à la sexualité au collège et au lycée ?

Je n’irais pas jusqu’à commenter l’ensemble de ce document puisque, comme nous l’avons vu, il énonce de grands principes vertueux en dissimulant soigneusement le poison qu’il instille sournoisement. Nous allons voir où et comment en trois exemples seulement (c’est une limite que je me suis fixée pour ne pas faire traîner en longueur cet article, mais il en existe bien d’autres encore).

Toute l’argumentation servant à justifier les programmes d’« éducation à la sexualité » repose, soi-disant, sur des découvertes « scientifiquement prouvées » concernant le développement dit « psychosexuel » de l’enfant. Il est donc clair que la validité et la pertinence de cette « éducation à la sexualité » passent par la connaissance de ces études « scientifiques ». Lisons donc les passages de ce guide du formateur à la sexualité infantile pour en connaître l’origine. Ils se trouvent au chapitre « Comment se structure la sexualité ? », pages 11 à 15.

Le contributeur nous informe que « c’est à partir de la sexualité infantile que nous envisageons la sexualité comme l’organisateur fondamental de l’humain », tout en ayant pris soin de nous prévenir que « par “sexualitéˮ, nous entendons “psychosexualitéˮ, c’est-à-dire ce qui caractérise en ce domaine l’humain par rapport au biologique animal, soit une sexualité réglée et socialisée dans le cadre de la différence des sexes et de la différence des générations. »

Par cette introduction, Robert Dubanchet nous informe que la « science » sur laquelle repose tout le programme d’« éducation à la sexualité » est la psychanalyse. Je ne vais pas revenir sur ma position concernant cette discipline que j’ai déjà exposée dans deux articles : je suis favorable à la psychanalyse et lui reconnais une place importante dans notre culture. Cependant, il y a psychanalyse et psychanalyse et parmi tous les courants psychanalytiques qu’il existe aujourd’hui, le freudisme est peut-être celui qui est le moins pertinent. En effet, il faut avoir dressé une anamnèse complète de cet auteur pour comprendre qu’au final, il n’a eu de cesse de recouvrir d’un voile de déni les découvertes géniales de l’explorateur de l’inconscient. Il faut donc savoir que les théories de Freud nous confrontent à trois difficultés principales : d’une part, nombre de ses concepts ont été détournés de leur sens initial, nous allons voir comment ; d’autre part, il avait des raisons toutes personnelles pour donner le primat de la sexualité sur toutes autres pulsions, or, comme l’a très bien expliqué Erich Fromm dans son essai sur Le caractère de l’homme que j’ai cité dans l’article « L’inceste, l’Œdipe et la perversion narcissique selon Paul-Claude Racamier », la pulsion sexuelle n’est pas primaire, comme l’envisageait Freud, mais plutôt tertiaire (nous y reviendrons) ; et enfin, les traductions n’ont pas toujours respecté l’esprit du texte paru en langue d’origine.

Dresser un programme d’éducation à la sexualité « dès le plus jeune âge » sur la base des « découvertes scientifiques » de la psychanalyse freudienne équivaut ni plus ni moins à construire son édifice sur des sables mouvants. Mais si on ajoute à cela les difficultés exposées ci-dessus, alors l’affaire se corse copieusement et nous pouvons comprendre le mouvement « hystérique[6] » qui s’est organisé à l’encontre de ce projet.

Étudions maintenant le premier exemple portant sur la corruption des écrits de Freud. C’est le cas le plus simple. Il est pourtant le plus difficile à « combattre » dans l’esprit des gens :

« Il est à noter l’aspect fondamental de la sexualité infantile et du développement psychosexuel, comme déterminant d’une future sexualité adulte. Freud nous montre l’enfant comme un être aux prises avec ses pulsions partielles, véritable “petit pervers polymorphe” qui va se structurer et s’unifier progressivement au travers de sa névrose infantile. »

Ici, la supercherie de l’assertion assénée tel un slogan de propagande (71 400 résultats sur le moteur de recherche Google) par l’ensemble de la communauté psy est très simple à démontrer : Freud a-t-il oui ou non déclaré que l’enfant était un « véritable petit pervers polymorphe » ?

Si vous avez admis cela sans vérifier vos sources vous réciterez dix « Notre Père » et trente « Je vous salue Marie », car vous avez pêché et votre faute est un crime « impardonnable » au regard de l’intérêt supérieur de l’enfant que vous avez bafoué.

Qu’a donc écrit Freud sur cette question ?

Voyons cela !

La réponse se trouve dans Trois essais sur la théorie sexuelle (1905) dont une traduction française est disponible en ligne. L’occurrence « polymorphe » est réitérée cinq fois (six, en comptant le sommaire) : une fois dans un sous-titre de paragraphe, « La disposition perverse polymorphe », et les quatre autres dans deux paragraphes : trois fois pour le premier et une seule pour le second.

Freud introduit le premier paragraphe par la phrase : « Il est intéressant de constater que l’enfant, par suite d’une séduction, peut devenir un pervers polymorphe et être amené à toutes sortes de transgressions. »

Est-il besoin de clarifier ce propos pour traduire la pensée de Freud ? Avons-nous affaire à des intellectuels qui ont raté leur épreuve d’explication de texte ? Restons sérieux deux minutes : les « dispositions polymorphiquement perverses » de l’enfant, de l’avis même de Freud, sont induites par séduction. Elles ne sont donc pas endogènes, mais bien exogènes. De ce constat il en déduit : « Il y est donc prédisposé… »

« Prédisposé » signifie : « mettre (quelqu’un) dans des conditions favorables à (accomplir ou apprécier) certaines choses » ; ou, en médecine : « mettre dans une disposition défavorable rendant l’organisme vulnérable à certaines atteintes. » Freud décrit donc de façon très explicite une situation subie par l’enfant. Si l’on supprime la séduction, les dispositions perverses polymorphes de l’enfant disparaissent avec elle. C’est simple, clair, net et précis. Comment en est-on arrivé à traduire la pensée de Freud par le slogan mortifère : « l’enfant, ce petit pervers polymorphe » ?

Cette question est d’autant plus pertinente que ce paragraphe se poursuit ainsi : « … les actes pervers rencontrent des résistances, les digues psychiques [des enfants] qui s’opposeront aux excès sexuels (pudeur, dégoût, morale) n’étant pas établies ou n’étant qu’en voie de formation. L’enfant, dans la circonstance, ne se comporte pas autrement que ne le ferait, vis-à-vis du séducteur, la moyenne des femmes n’ayant pas subi l’influence de la civilisation et conservant ainsi une disposition perverse polymorphe. Une femme ainsi disposée peut sans doute, dans les circonstances ordinaires de la vie, rester sexuellement normale ; mais, sous l’empire d’un séducteur averti, elle prendra goût à toutes les perversités et en fera désormais usage dans son activité sexuelle. La prostituée use de cette disposition polymorphe et, par conséquent, infantile, dans l’intérêt de sa profession ; et si l’on considère le nombre immense de femmes prostituées et de celles auxquelles on ne saurait dénier les aptitudes à la prostitution, quoiqu’elles aient échappé au métier, on devra reconnaître que cette disposition à toutes les perversions est quelque chose de profond et de généralement humain. »

Autrement dit, Freud nous explique que les tendances perverses polymorphes sont un trait généralement humain. Sa démonstration, si elle commence par une observation faite sur les enfants, aboutie à l’ensemble du genre humain. Aux yeux de Freud, c’est donc l’humanité tout entière qui présente des dispositions perverses polymorphes qui sont à combattre par l’éducation en opposition à la séduction comme en atteste l’étymologie de ces deux termes[7]. Telle est la conclusion à laquelle Freud parvient suite à cet énoncé. Nous sommes très loin de l’interprétation couramment admise d’un enfant « véritable petit pervers polymorphe ». C’est pourtant ce que la propagande perverse et l’infiltration idéologique paranoïaque (cf. Ariane Bilheran, Psychopathologie de la paranoïa) a réussi à faire admettre à l’ensemble de la communauté psy comme en témoignent la plupart des exposés qui reprennent cette assertion tronquée à tue-tête.

À noter également ici que, selon Freud, les digues psychiques érigées par l’éducation (c’est son rôle) peuvent « sauter » sous les coups de boutoir des excès sexuels. Ceci n’est pas une bonne nouvelle, car c’est justement ce qui est progressivement en train de se mettre en place au niveau des droits sexuels et de l’« éducation à la sexualité ».

Mais poursuivons…

Freud évoque une dernière fois la perversion polymorphe de l’enfant dans cet essai. Le paragraphe complet est celui-ci : « Nous ne saurions dire quel est le degré d’activité sexuelle pendant l’enfance devant être considéré comme normal et n’entravant pas le développement ultérieur. Nous avons montré que les manifestations sexuelles infantiles présentaient surtout un caractère masturbatoire. Nous avons ensuite constaté, en nous appuyant sur l’expérience, que les influences extérieures de la séduction pouvaient produire des interruptions prématurées de la période de latence et même la supprimer, et que la pulsion sexuelle de l’enfant se révélait alors perverse polymorphe. Enfin, nous avons vu que toute activité sexuelle prématurée, produite de cette manière, rendait l’éducation de l’enfant plus difficile. »

Freud confirme bien l’origine exogène de la pulsion sexuelle perverse polymorphe de l’enfant et apporte une précision supplémentaire digne du plus grand intérêt : toute activité sexuelle prématurée produite par séduction rend l’éducation de l’enfant plus difficile[8] (voir note). Ainsi aurait-il fallu, pour respecter scrupuleusement la pensée freudienne, s’interroger plus avant sur le caractère de cette séduction. Or, Freud lui-même a été prié de « fermer les yeux » sur cette question-là et son aveuglement volontaire a « contaminé » des générations de psychanalystes et de psychologues formés à la psychanalyse.

Second exemple !

Il est écrit dans ce guide : « C’est spécifiquement la projection à l’extérieur du “mauvais”, à quoi se joint la colère qu’induit l’absence de l’objet anaclitique [la mère], qui fait que l’objet (extérieur) est affecté de haine. On peut dire que la haine est plus vieille que l’amour, “l’objet naît dans la haineˮ (S. Freud). »

Vision clairement pessimiste de la condition humaine qui malheureusement peut servir à justifier que l’homme soit asservi. Étudions ce qu’il en est !

La question de la haine est traitée par Freud dans son livre Métapsychologie (1915) au chapitre « Pulsions et destins des pulsions » (1916) et vous aurez toutes les peines du monde à y trouver que Freud ait pu écrire tel quel « l’objet naît dans la haine ». Une telle assertion est toxique, car elle insinue que l’enfant est un petit démon, ce qui conforte et renforce l’idée de sa perversion polymorphe. Une fois de plus, reportons-nous au texte de Freud. Rien de tel que de retrouver ces (ses) racines[9].

L’occurrence « haine » est présente vingt-cinq fois dans ce texte. En aucun moment, Freud y écrit que « l’objet naît dans la haine », pas plus qu’il en exprime l’idée si tant est que cet aphorisme puisse traduire sa pensée. On ne peut donc qu’être surpris des propos allégués à Freud par bon nombre de commentateurs de son œuvre.

Les phrases les plus proches de cette pensée que j’ai pu relever sont les suivantes :

1/. « La transformation d’un instinct en son contraire (matériel) ne s’observe que dans un seul cas, dans le retournement de l’amour en haine. Comme ces deux sentiments s’adressent souvent simultanément à un même objet, cette coexistence offre aussi l’exemple d’ambivalence le plus frappant. » L’idée exprimée est celle d’une simultanéité et d’une ambivalence. Or, s’il y a simultanéité de l’apparition des sentiments d’amour et de haine, on voit mal commun l’objet ne se construirait pas, de façon ambivalente, tout autant dans l’amour que dans la haine. C’est une logique qui semble avoir totalement échappé aux nombreux commentateurs de l’œuvre freudienne qui reprennent en cœur cette formule (390 000 résultats sur le moteur de recherche Google).

2/. « Du point de vue de la relation avec l’objet, la haine est antérieure à l’amour, elle émane du rejet initial, par le moi narcissique, du monde extérieur fauteur d’excitations. » Si le sens de cette phrase se rapproche le plus de l’aphorisme « l’objet naît dans la haine », vous noterez que Freud parle de la relation avec l’objet et non pas de l’objet en soi. Cette interprétation fait donc clairement une confusion des registres entre l’extrapsychique (l’objet), l’interpsychique (la relation) et l’intrapsychique (le sujet) que Freud distingue pourtant implicitement dans cet extrait.

3/. « Lorsque le lien amoureux avec un objet déterminé se trouve rompu, il n’est pas rare que la haine surgisse à sa place, ce qui provoque en nous l’impression d’un retournement de l’amour en haine. » Ce passage pourrait être interprété à l’inverse de celui communément retenu et critiqué ici : l’objet naît dans l’amour.

Pour résumer ce second exemple et compte tenu du caractère simultané et ambivalent des sentiments d’amour et de haine exposé par Freud, nous ne pouvons affirmer ou infirmer aucune de ces deux propositions. C’est pourtant bien le slogan funeste « l’objet naît dans la haine », qui s’est imposé au fil des ans. Pour autant, si nous voulions résumer l’idée que Freud exprime dans son énoncé, elle devrait plutôt être formulée ainsi : « la haine est construite par l’objet » ou « De l’objet naît la haine » et non pas « l’objet nait de la haine ». Ce qui est foncièrement différent.

Le troisième exemple extrait de ce guide du formateur à l’éducation sexuelle présente le complexe d’Œdipe tel que Freud l’avait initialement envisagé : « C’est entre quatre et sept ans que va s’organiser et se structurer la génitalité, référencée au mythe grec d’Œdipe. Le complexe d’Œdipe est le point nodal qui structure le groupe familial et la société humaine tout entière (prohibition de l’inceste), c’est le moment fondateur de la vie psychique assurant le primat de la zone génitale, le dépassement de l’autoérotisme et l’orientation vers des objets extérieurs. Comme dans la légende de Sophocle, le complexe d’Œdipe dans sa forme positive correspond à une attirance pour le parent de l’autre sexe et à des sentiments de haine ou de rivalité pour le parent de même sexe. Le complexe d’Œdipe inversé correspond à une situation contraire et le plus souvent on assiste à une oscillation de l’enfant entre ces deux attitudes. »

Le problème est ici que l’interprétation vulgarisée du mythe d’Œdipe est totalement dépassée, voire n’a aucune justification dans la réalité clinique d’aujourd’hui comme a si bien su le démontrer Paul-Claude Racamier et sa troisième topique psychanalytique. Ce point nodal de la théorie freudienne a été exposé lors de mon précédent article (cf. « L’inceste, l’Œdipe et la perversion narcissique selon Paul-Claude Racamier »). Freud lui-même a évolué sur cette question qui a subi une lente maturation dans sa pensée. Pourquoi n’en retenir que sa première interprétation, la plus « banale » qui plus est ?

Je vous pourrais encore poursuivre sur des pages entières l’analyse des éléments toxiques qui « infiltrent » et compromettent les bonnes intentions affichées par ce guide du formateur à l’éducation sexuelle dans les écoles, les collèges et les lycées, mais les quelques exemples présentés dans cet exposé me semblent suffisants pour vous avoir démontré la dangerosité de cette éducation que dénonce le collectif de professionnel contre l’Éducation sexuelle et les droits sexuels. Dangerosité qui se traduira inévitablement par de prévisibles effets pervers sur lesquels Freud lui-même a particulièrement insisté.

Par ailleurs, lorsqu’on lit les CV des personnes qui ont rédigé ce texte, aucun pédopsychiatre ou autre spécialiste du développement de l’enfant n’a été sollicité, aucun psychotraumatologue non plus. Sur cette partie très importante de ce document, seuls un psychanalyste pour adultes et un sexologue formé à la psychanalyse ont contribué à sa rédaction. Ces deux professions ignorent totalement l’impact traumatique des violences sexuelles et de la « sidération » qu’elles peuvent provoquer lorsque ces questions sont abordées trop prématurément.

Malgré cette « hérésie », je dois toutefois modérer mon propos. En effet, il ne fait aucun doute que bon nombre d’auteurs ayant contribué à ce document de référence agissent avec les meilleures intentions du monde dans l’intérêt supérieur des enfants. Certains, comme Patrick Pelège, docteur en sociologie, directeur d’un centre de prévention du SIDA, précise bien et à plusieurs reprises, pour ne rester que dans le seul cadre psychanalytique, qu’« il est important de pouvoir, en tant qu’intervenant dans le champ de la sexualité, se situer sur le plan symbolique, car c’est le plan symbolique et non pas réel qui donne du sens à l’existence. Or, le sens se trouve, il s’acquiert, il n’est pas donné par les textes, mais par l’esprit des textes, il est donné par le contexte relationnel où vit le jeune. » Et c’est là où, justement, le bât blesse dans cette « éducation sexuelle », « dès le plus jeune âge », on expose très tôt les enfants au réel des relations sexuelles. Le symbole est « occulté » comme en attestent les nombreux témoignages reçus par le collectif professionnels contre l’Éducation sexuelle et les droits sexuels que l’on peut lire sur leur site, ainsi le tableau récapitulatif figurant page 37 à 51 des Standards pour l’éducation sexuelle en Europe, qui prévoient d’informer l’enfant de 0-4 ans, sur « la masturbation infantile précoce », et au titre des compétences à acquérir, d’« exprimer ses propres besoins, désirs et limites, par exemple en “jouant au docteur” ». En attestent également de nombreux ouvrages parrainés par le ministère de l’Éducation nationale à destination d’un très jeune public, etc. Il faut donc en conclure que l’alerte lancée par les pro-contre-educsex est raisonnablement fondée. Pour rappel : toute effraction du réel dans l’imaginaire de l’enfant n’aura que pour conséquence de le traumatiser et de le rendre inéducable (cf. note8). C’est Freud lui-même qui nous en informe. Celui-là même que l’on invoque en France pour justifier l’« éducation à la sexualité dès le plus jeune âge. Encore ne faudrait-il pas l’oublier.

Pour terminer, je dois encore dire un mot sur le fait que Freud ait surestimé l’importance de la pulsion sexuelle comme organisateur de la psyché humaine. Nous l’avons vu, Erich Fromm n’était absolument pas d’accord avec lui (cf. supra), mais il était très loin d’être le seul. De très nombreux travaux postfreudiens ont contesté cette hypothèse de façon bien plus clairvoyante que ce qu’il a pu nous la rapporter. Je ne citerais qu’à titre d’exemple, Sandor Ferenczi et Alfred Adler, contemporains et élèves de Freud, John Bowlby concepteur de la théorie de l’attachement, Serge Tchakhotine et Henri Laborit, deux biologistes de renommée internationale, Paul-Claude Racamier, psychiatre-psychanalyste et ses successeurs dont il faut impérativement lire le livre pour réellement comprendre la psychanalyse freudienne et ce en quoi la psychanalyse moderne d’inspiration groupale s’en distingue et la dépasse[10], Antonio Damasio et Francisco Varela, tous deux neurologues, le premier ayant développé une théorie des marqueurs somatiques remarquable et le second un concept d’inscription corporelle de l’esprit qui l’est tout autant, etc. Il en existe tant et plus que l’on ne comprend pas trop comment une théorie dépassée, ne répondant plus au contexte dans lequel elle a été développée (celui de la bourgeoisie viennoise à l’époque victorienne) peut encore s’imposer comme idéologie dominante permettant de justifier l’éducation sexuelle des enfants, à laquelle Freud était totalement opposée, puisque la pulsion sexuelle selon lui doit être impérativement réprimée et refoulée dans l’éducation, pour conduire à la sublimation, c’est-à-dire à la transformation de cette pulsion en une énergie de vie (libido) capable de réaliser des œuvres de civilisation.

Laissons à Stefan Sweig, l’ami intime de Freud, le mot de la fin au sujet de la théorie sexuelle infantile (« infantile » au double sens du terme) de la psychanalyse freudienne : « […] Freud n’a jamais présenté le principe de jouissance comme la seule force psychique motrice du monde. Il sait bien que toute tension, tout mouvement – et la vie est-elle autre chose ? – ne découle que du polemos, du conflit. C’est pourquoi, dès le début, il a théoriquement opposé à la libido, à l’instinct centrifuge tendant à dépasser le Moi et cherchant à se fixer, un autre instinct, qu’il appelle d’abord instinct du Moi, ensuite instinct agressif, puis finalement instinct de la mort et qui pousse à l’extinction au lieu de la reproduction, à la destruction au lieu de la création, au Néant au lieu de la vie. Mais – et sous ce rapport seul ses adversaires n’ont pas complètement tort – Freud n’a pas réussi à représenter cet instinct contraire aussi nettement et avec une force aussi persuasive que l’instinct sexuel : le royaume des instincts du Moi, dans son tableau philosophique de l’univers, est resté assez vague, car là où Freud ne perçoit pas avec une netteté absolue, c’est-à-dire dans tout le domaine purement spéculatif, il lui manque la plasticité magnifique de son don de délimitation. Une certaine surestimation du sexuel domine donc peut-être son œuvre et sa thérapeutique, mais cette insistance particulière de Freud était historiquement la conséquence de la sous-estimation et de la dissimulation systématiques de la sexualité par les autres pendant des dizaines d’années. On avait besoin d’exagération pour que la pensée pût conquérir l’époque ; en brisant la digue du silence, Freud a surtout ouvert la discussion[11]. »

Or, qu’arrive-t-il aujourd’hui ?

Cette discussion s’est refermée par le passage en force, sous couvert d’arguments d’autorité, et sans faire appel à de véritables spécialistes du développement psychique de l’enfant, d’une idéologie dont j’ai pu démontrer en quelques exemples qu’elle transgressait l’idée même que Freud se faisait de la sexualité infantile tout en se revendiquant de lui. À savoir pourquoi et dans quel but ?

Philippe Vergnes

Rappel :

Pour la psychanalyse : le terme « sexualité infantile » renvoie aux activités et aux fantasmes sexuels que Freud considérait comme un phénomène habituel aux quatre ou cinq premières années de la vie de l’enfant. […] La sexualité infantile elle-même possède une base instinctuelle que l’enfant apporte avec lui dans sa constitution héréditaire : son déroulement est une sorte de maturation automatique et, dans cette mesure, suit un cours préétabli. L’erreur courante consistant à penser que les sensations et les activités sexuelles sont identiques et limitées au fonctionnement génital ne résiste pas à un examen critique, même chez l’adulte le plus « normal » ; chez l’enfant, naturellement, une telle mise en équation du « sexuel » avec le « génital » est manifestement absurde. (W.-H. Gillespie, La perversion, les chemins de traverse, sous la direction de Bela Grunberger, p. 219)

C’est pourtant bien ce que la mise en place progressive des programmes d’« éducation à la sexualité », « dès le plus jeune âge », est en train de mettre en place. Cette « inversion des valeurs », comme j’ai déjà pu l’écrire et l’expliquer en long en large en travers dans de nombreux billets, est typique de la perversion et d’une organisation perverse de la société.

[1] La doctoresse Gunta Lazdane est gynécologue-obstétricienne. Depuis 2003, elle travaille au Bureau régional de l’OMS pour l’Europe en tant que responsable du programme, santé sexuelle et reproduction, y compris la santé maternelle et néonatale dans la Division des maladies non transmissibles et la promotion de la santé. Elle aide 53 États membres de l’OMS dans la Région européenne à améliorer la santé sexuelle et reproductive de la population. En tant que gynécologue-obstétricienne, elle n’a donc aucune compétence spéciale dans le développement psychique de l’enfant.

[2] Les termes mêmes de « santé sexuelle » et « génésique » employés dans les publications de l’OMS sont questionnant. Ils dévoilent en partie l’intention sous-jacente de l’« éducation à la sexualité ».

[3] Sur la page du site « éducation à la sexualité » ouvrir l’onglet Ressources thématiques sur l’éducation à la sexualité et télécharger le guide du formateur qui se présente comme « un document d’appui et de réflexion pour les personnels responsables de la formation et de la mise en œuvre des actions dans les établissements scolaires. Outre des repères d’ordre pédagogique et éthique destinés à restituer l’éducation à la sexualité dans un processus éducatif global, ce document propose également, à travers différents points de vue, une approche de la sexualité dans ses dimensions culturelle, sociale, psychoaffective, participant à la construction et à l’intégration de chacun dans la société. » (Sic !)

[4] Klemperer, Victor (2003), Lti, la langue du IIIe Reich, Paris : Pocket, coll. Agora, seconde édition, 375 p. (p. 40).

[5] Sur ce thème Ô combien important de nos jours, le lecteur soucieux d’en connaître davantage trouvera de plus amples renseignements dans mon article intitulé « Peut-on faire confiance à notre jugement ? La fiabilité des experts en cause » du 5 juin 2013 présentant les travaux de Daniel Kahneman, seul psychologue ayant à ce jour obtenu un prix Nobel pour l’ensemble de ses travaux sur les erreurs de décision et les heuristiques de jugement.

[6] « L’axiome formulé par Freud dans les Trois essais, “la névrose est pour ainsi dire le négatif de la perversion” (1905) (p. 54), a été précédé par des formulations où c’est l’hystérie qui est désignée plus précisément comme négatif de la perversion. Dans la lettre 52 à Fliess du 2 décembre 1896 (in Naissance de la psychanalyse, 1950), Freud écrit : “L’hystérie ne consiste pas en un rejet de la sexualité, mais en un rejet de la perversion”. » In Chasseguet-Smirgel, Janine (1984), Éthique et esthétique de la perversion, Paris : Champ-Valon, 317 p. (p. 36).

[7] L’étymologie, que l’on pourrait qualifier par la « science de la recherche du vrai », des mots « éducation » et « séduction » nous indique qu’ils proviennent de la même racine latine duco, « mener, conduire » : educo, duco et le préfixe e- « hors de » dans le sens de « éduquer, instruire, former, élever » ; seduco, duco associé au préfixe se- « pour moi, pour ma part », signifie « détourner du droit chemin », « tirer à part ». Ainsi, il s’agit ici de « faire sortir », « élever » l’enfant hors de son état de nature par la culture. Or, qu’elle doit être la place, dans les programmes d’éducation nationale, d’un enseignement qui, au lieu de « sublimer » les pulsions, les libère ?

[8] Précédemment dans le texte, au chapitre 2.1.1.3, « Interruption de la période de latence », Freud écrit que « la transformation de la sexualité infantile, telle que nous l’avons décrite plus haut, représente un des buts de l’éducation » et il rajoute : « Les éducateurs, pour autant qu’ils accordent quelque attention à la sexualité infantile, se comportent tout comme s’ils partageaient nos vues sur la formation, aux dépens de la sexualité, des forces morales défensives, et comme s’ils savaient par ailleurs que l’activité sexuelle rend l’enfant inéducable. »

[9] « Sans racines, la psychose guette » disait Paul-Claude Racamier.

[10] Deux articles ont déjà été consacrés à ce sujet, et d’autres viendront encore les compléter : « Le mystère Freud : Freud Vs Racamier ou l’énigme de la perversion narcissique » et « L’inceste, l’Œdipe et la perversion narcissique selon Paul-Claude Racamier ».

[11] Zweig, Stefan (2010), Sigmund Freud. La guérison par l’esprit, Paris : Le livre de Poche, 160 p. (pp. 121-122).

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