mercredi 5 octobre 2011

Tchich Nhat Hanh


Thich Nhat Hanh (Nhất Hạnh, en vietnamien, Thích étant un titre, né Nguyễn Xuân Bảo le 11 octobre 1926 à Thua Thien, Vietnam, est un moine bouddhiste vietnamien militant pour la paix. Il est un des promoteurs du bouddhisme en Occident les plus connus.

En 1942, il entre au monastère zen de Tu Hieu. Il est ordonné moine en 1949. Il quitte son monastère peu après pour s'installer dans un temple abandonné de Saïgon. De 1960 à 1963, il étudie les religions comparées à l'Université de Princeton (États-Unis). En 1964, il fonde l'Université bouddhique de Van Hanh. 1966 : Exil en occident. Son combat pacifique, entamé durant la guerre du Viêt Nam, lui vaudra d'être proposé par Martin Luther King pour le prix Nobel de la paix en 1967. Refugié politique en France depuis 1972, il dirige une branche du bouddhisme zen qui prône la pleine conscience de l'être. Dans les années 1976 à 1978, il apporte de l'aide aux boat people.
Par des invitations concrètes comme la marche de la Pleine conscience, Thich Nhat Hanh enseigne l'art de vivre pleinement et met l'accent sur la vigilance et l'attention. Il réside au centre bouddhique du village des Pruniers en Lot-et-Garonne, qu'il crée en 1982, avec la moniale Chân Không. Il donne également des enseignements à travers le monde.
En 2005, il retourne au Vietnam pour la première fois depuis 39 ans.
Source du texte : wikipedia


Bibliographie :
- La Paix un art, une pratique. Une approche bouddhiste, Bayard Centurion, 1991, 1996
- La Sérénite de l'instant. Paix et joie à chaque pas, Dangles, 1992
- Sur les traces de siddharta, JC Lattes, 1996
- Bouddha vivant, Christ vivant, JC Lattès, 1996
- Le Miracle de la pleine conscience. Manuel pratique de méditation, Espace Bleu, 1996
- L'Esprit d'amour, JC Lattes, 1997
- La Vision profonde. De la Pleine Conscience à la contemplation intérieure, Albin Michel, 1997
- La Respiration essentielle. Notre rendez-vous avec la vie, Albin Michel, 1997
- Le Silence foudroyant. Soutra de la Maîtrise du serpent suivi du Soutra du Diamant, Albin Michel, 1997
- Vivre en pleine conscience. Paix et joie dans les tribulations de la vie, Terre du Ciel, 1997
- Un lotus s'épanouit. Manuel de méditation guide pour la joie, la guérison et la transformation, Dzambala, 1998
- Une flèche, deux illusions, Dzambala, 1998
- Bouddha vivant, Christ vivant. Les enseignements, les pratiques spirituelles et les correspondances entre les deux traditions, Marabout, 1998
- L'Enfant de pierre et autres contes bouddhistes, Albin Michel, 1998
- Sur les traces de siddhartha. Découvrir les enseignements du Bouddha en cheminant à ses côtés, Pocket,Presses de la Cité, 1998
- Clés pour le Zen. Un guide pour la pratique du Zen, JC Lattes, 1999
- Transformation et guérison, Albin Michel, 1999
- Enseignements sur l'amour, Albin Michel, 1999
- La Plénitude de l'instant. Vivre en pleine conscience, Marabout, 1999
- Changer l'avenir. Pour une vie harmonieuse, Albin Michel, 2000 ; réed. 2008
- Entrer dans la liberté, Dangles, 2000
- Feuilles odorantes de palmier. Journal 1962-1966, La Table Ronde, 2000
- L'Esprit d'amour. La pratique du regard profond dans la tradition bouddhiste mahâyâna, Pocket, Presses De La Cité, 2000
- Le Cœur des enseignements de Bouddha, La Table Ronde, 2000
- Il n'y a ni mort ni peur, Éditions La table ronde, Paris, 2000, 175 pages
- La Colere. Transformer son énergie en sagesse, Dangles, 2001
- Pour une métamorphose de l'esprit, La Table Ronde, 2001 ; trad. 2006
- Toucher la vie, Dangles, 2001
- La Paix en soi, la paix en marche, Albin Michel, 2006
- L'art du pouvoir, Guy Trédaniel Editeur, 2009
Source : wikipedia
Site officiel : Tchi Nhat Han / village des pruniers 


Laver la vaisselle pour laver la vaisselle.

Il y a trente ans, alors que j'étais encore novice à la pagode Tu Hieu, laver la vaisselle était une tâche difficilement plaisante. Lors de la saison de retraite, quand tous les moines revenaient au monastère, deux novices devaient cuisiner et faire la vaisselle parfois pour plus de cent moines. Il n'y avait pas de savon, seulement des cendres, de la balle de riz et de noix de coco, c'est tout. Nettoyer une telle pile de bols était une vraie corvée, surtout l'hiver lorsque l'eau était glacée. Il fallait alors faire chauffer une grosse marmite d'eau avant de pouvoir commencer à récurer.
   De nos jours, faire la vaisselle est infiniment plus plaisant. Les cuisines sont équipées de savon liquide, de brosses à récurer et même d'eau chaude courante qui rendent les choses tellement plus agréables. N'importe qui peut la faire en un rien de temps, puis s'asseoir pour boire tranquillement une tasse de thé.  Bien que je lave mes vêtements à la main, je conçois parfaitement l'utilité d'une machine à laver le linge, mais je trouve qu'une machine à laver la vaisselle, c'est aller un peu trop loin.
   Lorsque nous lavons les assiettes, lavons les assiettes. C'est tout. Cela signifie que nous devons être complètement conscients du fait que nous sommes en train de laver des assiettes. A première vue, cela  paraît un peu idiot. Pourquoi accorder autant d'importance à une chose aussi évidente?  Mais tout est précisément là, ainsi qu'il est expliqué dans le Satipatthana Sutta, le Soutra de l'Etablissement de la Conscience.

Le fait même que je sois là, debout près de l'évier, à laver ces assiettes, est tout simplement merveilleux. Je suis entièrement moi-même, en harmonie avec ma respiration, conscient de mon corps, de mes pensées et de mes gestes. Je suis fermement présent et non pas distrait, dispersé, semblable à une bouteille ballottée à la crête des vagues sur une mer agitée. (...)

Lorsque nous nettoyons les assiettes, si nous pensons à ce qui nous attend  -  une tasse de thé - nous allons tenter de nous débarrasser de la vaisselle au plus vite. Cela devient une véritable corvée, un moment franchement déplaisant. Ce n'est pas laver la vaisselle pour laver la vaisselle. De plus, pendant tout ce temps, nous ne sommes pas vraiment vivants car complètement ignorants du fait que c'est un authentique miracle de la vie que d'être debout, là, près de l'évier ! Le problème est le suivant : si nous ne savons pas faire la vaisselle, il y a fort à parier que nous ne saurons pas non plus apprécier notre tasse de thé. Quand nous boirons notre tasse de thé, nous penserons à des tas d'autres choses, remarquant à peine le tasse entre nos mains. Nous nous trouvons constamment aspirés par le futur, totalement incapables de réellement vivre la moindre minute de notre vie. Le miracle, c'est de vivre profondément le moment présent.

Extrait de : Le miracle de la Pleine Conscience
Commande sur Amazon : Le miracle de la pleine conscience
Source du texte : frenchcoursesinbruxelle
 

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire

Related Posts Plugin for WordPress, Blogger...